COLONNE THORACIQUE
Ce segment de la colonne est aussi appelé de colonne dorsale et comprends 12 vertèbres attachées aux côtes respectives. Ce détail anatomique explique la moindre mobilité ou souplesse et donc une usure de la colonne moins importante. Par conséquent, les disques intervertebraux et les articulations souffrent moins souvent d’arthrose ou d’hernies.
Le plus souvent nous sommes menées à intervenir au niveau dorsal afin de soulager des douleurs musculaires dues à une mauvaise posture, manque d’exercice physique ou excès pondéral.
FRACTURES DE VERTÈBRES DORSALES, TUMEURS, HERNIE DISCALE
Celles-ci appartiennent le plus souvent à une de ces trois catégories :
- Fractures ostéoporotiques notamment en âge post-ménopause ou une fragilité osseuse peut s’installer avec perturbation de l’équilibre et distribution du calcium.
- Fractures pathologiques dans une ou plusieurs vertèbres affaiblies par une tumeur
- Fractures traumatiques, le plus souvent suite à des traumatismes à haute cinétique comme accidents de la voie publique, chute à ski ou parapente entre autres.
Le traitement est souvent chirurgical, visant un soulagement des douleurs associées aux fractures et à l’inflammation sous-jacente mais aussi une libération ou protection de la moelle et des nerfs.
Pour les fractures ostéoporotiques une cimentation de la vertèbre peut être proposée.
Dans des cas ou la perte d’hauteur de la vertèbre avec vide est très significative et/ou l’angle de la colonne se trouve fortement changé avec inclinaison en avant, une reconstruction de la vertèbre suivie de cimentation peut aussi se faire. Celle-ci s’appelle de cyphoplastie. Des différents implants peuvent être utilisés afin de rouvrir la vertèbre collapsée, notamment des criques de type Spinejack ou des ballons avec ou sans stent. Le vide sera finalement comblé par du ciment.
Le but de la cimentation est de supprimer les symptômes douloureux ou neurologiques et de permettre potentiellement une récupération de la courbure physiologique de la colonne, le tout en garantissant la stabilité de la colonne après l’opération et autorisant le retour aux activités sociales, professionnelles et de loisirs.
Quelles sont les complications possibles?
Les complications suivantes peuvent survenir :
- 0.5-5 % des cas, des fuites de ciment peuvent survenir, car les vertèbres possèdent des grosses veines et une vertèbre fracturée quelques lacunes possibilitant au ciment d’aller ailleurs. Elles sont généralement bénignes et sans conséquence, pouvant dans des cas très rares migrer jusqu’aux poumons ou cerveau et provoquer des thromboses. Une fuite jusqu’au canal adjacent pourrait aussi venir au contact de la moelle ou des nerfs et mettre en danger leur fonction.
- 0.5 % des cas, des nerfs peuvent être lésés entraînant des troubles sensitifs et moteurs de manière transitoire ou définitive (cas rares).
- 1-2% des cas, un hématome peut se former sur le site de l’opération.
- 1-4% des cas, une infection superficielle ou profonde du site opératoire peut se développer. Cette complication est traitée efficacement par un antibiotique. Parfois, une reintervention est nécessaire.
Dans 90% des cas, elle supprime en quelques jours les douleurs et favorise la récupération. Aussi l’amélioration de la courbure dorsale aide à prévenir des fractures ou douleurs futures liées à la déformation éventuelle entrainée par le collapse de la vertèbre.
En cas d’impossibilité de cimenter car trop de vertèbres atteintes, risque de cimentage trop élevé ou haute instabilité de la colonne, un vissage de la colonne est conseillé. Celui-ci permet de ponter les niveaux atteints jusqu’à trouver un bon point d’ancrage sur des vertèbres saines en amont et en aval de celles lésées.
Chacune de ces techniques se fait de manière minimalement invasive et guidée par une navigation ou GPS du chirurgien. Ceci permet de majorer la précision de placement des implants et canules jusqu’à >95%.
Des contrôles d’image se font pendant l’opération avec le CT intra-opératoire O-Arm ou la scopie 3D nous confirmant la position du tout et l’éventuel besoin de remplacer une vis, auquel cas elle sera faite tout de suite garantissant un résultat parfait.
Quelles sont les complications possibles ?
- 0.5 % des cas, des nerfs peuvent être lésés entraînant des troubles sensitifs et moteurs de manière transitoire ou définitive (cas rares).
- 1-2% des cas, un hématome peut se former sur le site de l’opération.
- 1-4% des cas, une infection superficielle ou profonde du site opératoire peut se développer. Cette complication est traitée efficacement par un antibiotique. Parfois, une reintervention est nécessaire.
- >2% des cas, un mauvais placement d’une vis. Rarement, une reintervention est nécessaire.